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Institut de recherche Bruyère

Rapports de Bruyère

Prise en charge intégrée de la MPOC dans les soins de longue durée : un examen rapide de Bruyère

Sommaire

Dans cet examen rapide, on a examiné les données probantes sur l’efficacité de la prise en charge intégrée de la MPOC chez les personnes atteintes de maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC) qui reçoivent des soins de longue durée. Nous avons trouvé une étude méthodique et cinq lignes directrices de qualité moyenne à élevée qui répondaient à nos critères d’inclusion.

La MPOC est une maladie chronique évolutive associée à une restriction du débit aérien causée par une réponse inflammatoire chronique accrue aux particules ou gaz nocifs dans les voies respiratoires et les poumons. Elle peut s’accompagner de périodes d’exacerbations aiguës, habituellement déclenchées par une infection ou la pollution atmosphérique, qui peuvent nécessiter une hospitalisation.

La fumée de cigarette est le facteur de risque de MPOC le plus courant. Les autres facteurs de risque sont les substances irritantes en milieu professionnel (poussières et produits chimiques) et la pollution atmosphérique. Le diagnostic de la MPOC repose sur une combinaison du dépistage des symptômes, de l’évaluation de la gravité de la dyspnée et des résultats de la spirométrie. Il existe quatre niveaux de classification de la MPOC, selon les symptômes et l’incapacité (légère, modérée et grave), et quatre niveaux de classification de l’obstruction des voies respiratoires selon les résultats de la spirométrie (légère, modérée, grave et très grave). Les exacerbations et les comorbidités contribuent à la gravité globale chez les patients individuels.

L’abandon du tabac est une étape clé dans la prévention et la maîtrise de la MPOC. La prise en charge de la MPOC comprend à la fois des interventions pharmacologiques (traitement par inhalation, traitement par voie orale et combinaison d’un traitement par voie orale et d’un traitement par inhalation) et des interventions non pharmacologiques comme la réadaptation pulmonaire, des programmes de formation et d’autoprise en charge des patients, la nutrition et la vaccination. Les traitements d’appoint comprennent l’oxygénothérapie, le traitement des comorbidités selon les lignes directrices de traitement habituelles, les soins palliatifs et la chirurgie, le cas échéant.

La prévention ou le diagnostic précoce et le traitement d’une exacerbation aiguë sont impératifs, car l’hospitalisation pour exacerbations aiguës contribue grandement au fardeau économique élevé de la MPOC. Les mesures préventives comprennent l’abandon du tabac, la vaccination antipneumococcique et antigrippale, l’information et la gestion de cas, ainsi que la pharmacothérapie.

Les données probantes à l’appui d’interventions particulières contre la MPOC dans la population des soins de longue durée sont limitées. La plupart des recommandations des lignes directrices pour ce contexte et cette population sont fondées sur l’opinion d’experts.

Le rapport complet est disponible en anglais seulement.