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Les patients étant prescrits

Une collaboration internationale produit de nouvelles lignes directrices pour réduire les médicaments chez les aînés atteints de démence

15/02/2018

Une nouvelle ligne directrice a été publiée pour habiliter les fournisseurs de soins de santé à savoir comment déprescrire les médicaments non nécessaires chez les personnes âgées atteintes de démence, réduisant ainsi les conséquences potentiellement dangereuses ou mortelles.
 
Grâce à une collaboration internationale, l’Université de Sydney, en Australie, et l’Institut de recherche Bruyère (Ottawa) ont élaboré cette ligne directrice pour prévenir à la fois les prescriptions inutiles ainsi que les effets indésirables qui y sont associés et qui peuvent se produire lorsqu’une personne utilise plusieurs médicaments.
 
Selon les données de 2017 de la Société Alzheimer du Canada, il y a actuellement 564 000 Canadiennes et Canadiens atteints de démence, ce qui représente environ 10,4 milliards de dollars de dépense annuelle en santé. Ce coût s’accroît lorsqu’à la suite d’une prescription inutile, des effets secondaires se manifestent et nécessitent un traitement supplémentaire.
 
Cette ligne directrice approuvée par le Conseil national australien de la santé et de la recherche médicale (NHMRC) procure aux fournisseurs de soins de santé des recommandations fondées sur des données probantes quant au moment et à la façon de déprescrire les inhibiteurs de la cholinestérase et la mémantine.
 
Les inhibiteurs de la cholinestérase et la mémantine sont des médicaments souvent utilisés dans le traitement des symptômes de la démence.
 
Tous les médicaments ont un potentiel d’avantages et de risques, et ceux-ci peuvent changer au fil du temps comme lorsqu’ils sont utilisés à long terme. Par conséquent, l’utilisation appropriée des inhibiteurs de la cholinestérase et de la mémantine implique deux choses : la prescription de ces médicaments aux personnes susceptibles d’en tirer des avantages et la déprescription (le retrait) de ces médicaments aux personnes chez qui les risques l’emportent sur les avantages.
 
« Les lignes directrices cliniques peuvent aider les médecins généralistes et les autres professionnels de la santé à prendre des décisions éclairées », explique Emily Reeve, docteure en pharmacie, conceptrice et chercheuse universitaire en développement de la recherche sur la démence du Conseil australien de la recherche du NHMRC. « Ces lignes directrices en matière de déprescription seront une ressource — tout comme les personnes atteintes de démence et leur famille —, pour aider ces professionnels de la santé à décider à quel moment il convient de retirer ces médicaments. Les lignes directrices guident aussi la prise de décision à savoir comment les médicaments devraient être retirés et quelle surveillance assurer après le retrait », poursuit-elle.
 
Cette ligne directrice encourage la prise en considération des valeurs, des préférences et des objectifs de soins du patient lors de la prescription, et apporte le potentiel de réduire les préjudices causés par les médicaments, le fardeau et les coûts pour les Canadiens comme pour les Australiens.
 
L’élaboration de la ligne directrice s’inscrit dans le cadre d’un projet financé par le NHMRC Cognitive Decline Partnership Centre afin d’aider à déterminer comment mieux gérer la médication des personnes atteintes de démence à l’avenir.
 
Pour accéder à cette ligne directrice et aux documents connexes (en anglais), rendez-vous sur le site Web de l’Université de Sydney.
 
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*L’approbation du NHMRC des recommandations contenues dans la ligne directrice signifie qu’elles ont satisfait aux normes établies par le NHMRC pour les lignes directrices cliniques.