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un homme et une dame agées se regardent dans les yeux

Marion n’avait plus que quatre heures à vivre...

01/12/2017

Marion n’avait plus que quatre heures à vivre. Elle a déjoué les pronostics. Grâce à Bruyère, ma chérie est de retour à la maison. Lisez notre histoire. Soutenez Bruyère autant que vos moyens vous le permettent. »
--Ron Whiting

 
Chère Amie Cher Ami,

Mon épouse Marion et moi aimons jouer au backgammon dans le solarium. La lumière du jour reflète sur la rivière Rideau et entre dans notre maison près de Merrickville. Chez nous, c’est ainsi que chaque journée commence. Il fait bon d’être à la retraite.

Soudainement, Marion commence à déplacer les pions à l’envers. Je lui demande pourquoi elle fait ça. Elle ne se rend pas compte de ce qu’elle fait. Quelque chose de terrible arrive à mon épouse.

Inquiet, j’appelle le 9-1-1. Marion commence à être gravement malade. L’ambulance n’arrive pas assez rapidement.

Ce que j’ignorais à ce moment-là -- et que j’allais apprendre plus tard --, c’est que notre vie ensemble était sur le point de se terminer.

Pendant que l’équipe du service d’urgence s’occupait de Marion, le médecin me prit de côté et me dit :« Elle a un saignement au cerveau. Il lui reste quatre heures à vivre. »

Heureusement, l’amour de ma vie a survécu, mais un chapitre dramatique de notre vie venait de s’ouvrir; un chapitre qui m’a ouvert les yeux sur les gens merveilleux à Bruyère. Cette lettre concerne Bruyère et les vies qu’il change. C’est une histoire de coeur pour toutes les personnes de notre collectivité qui offrent leur soutien continu au plus important hôpital d’Ottawa dans le traitement des personnes dont la vie a été chamboulée par un accident ou une maladie.

Si je vous raconte mon histoire, c’est pour vous encourager à continuer de soutenir Bruyère. Avec votre aide, Bruyère pourra écrire d’autres histoires d’amour comme la nôtre. Grâce à votre inlassable et généreux soutien, Bruyère sera toujours là. Pensez à faire un don dès aujourd’hui.

« Bruyère nous redonne vie. Tant de personnes y ont tellement reçu. » Il y a plusieurs années, mon père était en soins palliatifs à Bruyère. Il a été traité de façon merveilleuse. Comme plusieurs, je croyais que Bruyère se spécialisait seulement en soins palliatifs.

Je sais maintenant que ce n’est pas le cas. J’ai appris qu’à Bruyère, les portes vous lais entrer et vous permettent de sortir. Bruyère vous accueille. Bruyère vous aide à retourner chez vous!

Après le diagnostic des « quatre heures à vivre », Marion s’est accrochée à la vie. J’ai téléphoné à ma fille, puis elle et son mari se sont précipités à l’hôpital pour être auprès d’elle. Cinq, six heures s’étaient écoulées et Marion était toujours bien vivante.

J’ai demandé au médecin « Qu’est-ce qui va se passer maintenant? » Il a dit qu’il lui donnait de deux à trois jours à vivre... même pas une semaine!

Tout ce temps, je tenais la main de Marion, qui était dans le coma. Je ne voulais pas perdre la femme avec qui je suis tombé en amour pour la première fois, sur le plancher de danse de l’Hôtel Riverside.

Marion est une battante. Après quelques jours, elle a ouvert les yeux, m’a regardé et a dit : « Va me chercher de l’eau. Je n’ai jamais eu aussi soif de toute ma vie. » Quelle douce mélodie à mes oreilles!

Lentement, avec l’aide des physiothérapeutes et du personnel infirmier, Marion a entrepris l’aventure pour retrouver la personne qu’elle était. Trois mois après avoir été transportée d’urgence à l’hôpital, nous avons pu sortir au restaurant pour célébrer mon anniversaire. Ce fut l’un des plus beaux cadeaux de toute ma vie.

À Noël 2014, Marion avait assez récupéré pour monter quelques marches d’escalier. Son espérance de vie de quatre heures s’était prolongée jusqu’à huit mois. Ma femme était de retour. Notre vie avait repris!

Toutefois, nous le savons, la vie est faite de hauts et de bas. On ne sait jamais ce qui nous attend au tournant. Marion était sur le point de subir un autre coup dur. Le 22 février 2015 était une journée froide. Nous avions paqueté la voiture et étions prêts à partir pour la Floride pour passer un mois sous le doux soleil du printemps.


Puis soudainement, Marion a fait un accident vasculaire cérébral. Je reconnaissais les symptômes et je l’ai transportée à L’Hôpital d’Ottawa. Son état a été stabilisé. Puis, ils ont découvert un cancer dans la jambe de Marion. Malgré tout cela, la volonté de vivre de Marion l’a fait passer au travers. Son médecin la surnomme « la miraculée ».

C’est ainsi que nous apprenons à connaître Bruyère. C’est là que j’ai commencé à connaître d’autres personnes, d’autres miracles de la vie. C’est là que j’ai pris conscience de la profondeur et de l’étendue des soins que nous recevons lorsque nous allons à Bruyère.

Je dois être honnête avec vous; pour commencer, je ne voulais pas que Marion aille à Bruyère. Je croyais, à tort, que l’Hôpital Élisabeth-Bruyère et l’Hôpital Saint-Vincent étaient des genres de vastes salles où l’on gardait les personnes qui vivaient les derniers jours de leur vie.

J’ai vite compris que Bruyère était un endroit qui aidait les gens à retourner vivre chez eux. Marion a été admise dans le programme de réadaptation du quatrième étage de l’Hôpital Saint-Vincent de Bruyère, le lendemain de son anniversaire. Ce fut l’un des plus beaux cadeaux qu’elle ait jamais reçus.

Après un certain temps, Marion déménageait au deuxième étage. On m’a alors demandé quels étaient nos objectifs. J’ai répondu : « Mon but est de ramener Marion, ma chérie, à la maison. »

J’ai parlé avec le médecin au sujet du cancer et de l’accident vasculaire cérébral de Marion. À l’époque, ils pensaient que Marion aurait eu besoin de soins palliatifs, comme mon père.

Ça ne faisait pas mon affaire. J’ai dit à Marion : « Je te promets que je ferai TOUT ce qu’il faut pour te ramener à la maison, mais je ne peux pas te promettre que ça marchera. »

Ça a marché! Ma Marion chérie est rentrée à la maison! Durant les six mois que nous avons passés à Bruyère, nous sommes redevenus profondément en amour. Notre amour — nous l’avions appris — ne connaissait aucune limite.

Nous avons aussi appris qu’il n’y a pas de limite à ce que le personnel infirmier, les bénévoles, les médecins et le personnel de Bruyère peuvent faire pour aider leurs patients. Nous avons vu comment ils intègrent la famille dans les soins aux patients.

J’ai visité Marion chaque jour à Bruyère. Nous passions des heures assis ensemble. Nous avons fait la connaissance d’autres patients, époux, épouses et enfants. Ils avaient tous une histoire d’amour bien à eux.

Nous avons quitté Bruyère depuis plusieurs mois maintenant, mais nous continuons d’y retourner pour visiter nos amis. Il y a un jeune homme qui a eu un terrible accident de voiture. Même s’il ne peut pas communiquer verbalement, il est vite d’esprit. Il utilise un tableau pour communiquer et fait de la physio tous les jours pour reprendre des forces. Il a hâte de retourner à la maison lui aussi.

J’ai été frappé de voir que Bruyère soignait des patients aussi jeunes que 19 ans et aussi vieux que 91 ans, et même plus vieux! Pourtant, malgré tout le fabuleux travail accompli à Bruyère, cet établissement de santé demeure relativement peu connu à Ottawa.

Vous et moi connaissons le merveilleux travail que fait Bruyère. C’est pourquoi nous devons l’aider chaque fois que nous le pouvons et autant que nous le pouvons.

Marion et moi nous portons bien. Nous avons repris nos activités quotidiennes à la maison. Je dois quand même admettre que tout n’est pas facile. Être un proche aidant à mon âge peut être lourd, mais ce n’est rien en comparaison avec ce que Marion a vécu. Au moment de m’asseoir pour vous écrire cette lettre, je voulais être certain de ne pas sous-estimer la valeur et l’importance de votre soutien.

Si vous avez la chance de vivre jusqu’à un âge avancé, vous comprendrez combien la vie peut changer subitement. Une fraction de seconde, c’est souvent tout ce que cela prend pour nous séparer de nos bien-aimés.

Prenez donc un moment, tout de suite, pour renouveler votre soutien à Bruyère. Même si le ministère de la Santé et des Soins de longue durée finance nos soins de santé, l’argent qu’il accorde à Bruyère l’aide à nous fournir les soins dont nous avons besoin.

Par contre, l’argent supplémentaire que les donateurs comme vous et moi donnent à Bruyère lui permet de nous fournir les soins que nous méritons. Les dons servent à payer l’équipement additionnel, la formation et la recherche; tout cela est nécessaire pour nous rendre la vie meilleure.

L’argent que nous donnons aujourd’hui nous aidera à retourner à la maison demain. Marion et moi étions en train de jouer au backgammon le jour où le destin nous a menacés de n’avoir plus que quatre heures à vivre ensemble. Au jeu, le destin se joue à coup de dés, de stratégie et de chance.

Nous ne pouvons pas nous permettre de laisser notre santé et notre avenir à la chance. Nous devons adopter une stratégie intelligente et investir notre argent là où c’est vraiment important. Investir dans les bons soins de Bruyère, c’est vraiment la meilleure place pour commencer.

Merci. Affectueusement,


Ron Whiting

P.-S. L’amour, les rires, la confiance et la foi nous aident à surmonter les obstacles de la vie quotidienne. Lorsque nous faisons un don à Bruyère, nous apportons tout cela — et beaucoup plus — dans la vie d’un grand nombre de personnes.