Une étude récente jette un éclairage vital sur la structure de soins aux Canadiens porteurs du VIH
21/06/2018
- Une étude récente publiée par la Dre Claire Kendall et son équipe jette un nouvel éclairage sur la structure de soins aux personnes atteintes du VIH au Canada.
- L’équipe de recherche a constaté que les établissements de soins primaires offrent une plus vaste gamme de services de santé aux Canadiens vivant avec le VIH.
- L’étude a permis de cerner les principales lacunes en matière de soins d’un établissement à l’autre.
Ottawa, le 20 juin 2018. — Une étude récente publiée par la Dre Claire Kendall et son équipe jette un nouvel éclairage sur la structure de soins aux personnes atteintes du VIH au Canada. Leur recherche s’appuie sur des travaux antérieurs dans ce domaine dans le but de développer une meilleure compréhension de la façon dont les modèles de soins canadiens peuvent donner l’assurance que des soins complets, opportuns et accessibles soient offerts aux personnes vivant avec le VIH.
Cette étude a vu le jour en raison de la nécessité de comprendre comment le système de santé canadien prend soin des citoyens vivant avec le VIH. Grâce aux progrès de la médecine, un nombre croissant de Canadiens touchés par le virus ont une vie plus épanouie et vivent plus longtemps. Néanmoins, cette longévité s’accompagne souvent d’autres problèmes de santé associés au vieillissement comme les maladies cardiovasculaires, le diabète et le cancer. Puisque les personnes qui vivent avec le VIH sont souvent atteintes d’autres problèmes de santé complexes, il devient essentiel d’adopter un nouveau paradigme pour encadrer la prestation des soins liés au VIH.
« Si nous pouvons trouver le moyen de soigner les personnes atteintes du VIH, alors nous pouvons soigner tout le monde », explique la Dre Kendall, chercheuse principale pour cette étude.
Comme point central de son étude, la Dre Kendall cherche à comprendre où, comment, par qui et pour qui sont dispensés les soins associés au VIH. À cette fin, elle et son équipe ont sondé 22 établissements spécialisés dans les soins du VIH. Ensemble, ces établissements traitent 17 678 personnes atteintes du VIH, ce qui représente environ 23,4 % de tous les Canadiens porteurs de ce virus.
L’étude portait sur deux types d’établissements de soins liés au VIH, soit les établissements de soins primaires et les établissements spécialisés et visait à évaluer les similarités et les différences entre les deux.
La Dre Kendall et son équipe ont constaté que les établissements de soins primaires offraient une plus grande gamme de services aux patients atteints du VIH. Ces établissements étaient plus susceptibles d’offrir des services comme l’analyse d’urine, la vaccination systématique et les tests Pap. Ils étaient également les seuls établissements de soins à offrir des services de distribution de seringues à leurs patients. Les établissements de soins primaires étaient davantage en mesure d’offrir des services élargis pour les programmes d’autogestion des maladies chroniques, les services d’intervention (y compris les chirurgies mineures) et l’insertion de dispositifs intra-utérins; toutefois, seulement la moitié des établissements de soins primaires sondés offraient de tels services.
L’équipe de recherche a relevé certains écarts parmi les établissements qui offrent des soins aux personnes atteintes du VIH; mentionnons entre autres le manque d’accès général aux services de prévention, le manque d’accès universel aux services de santé mentale et un manque d’accès aux soins par des équipes œuvrant en milieu rural.
Cette étude est unique en son genre au Canada et jette les bases d’études ultérieures axées sur la prestation des soins liés au VIH.
L’étude intégrale est publiée dans le journal scientifique PLOS ONE et est consultable en suivant ce lien (en anglais).
Pour une demande d’entrevue avec la Dre Kendall, les médias peuvent communiquer avec :
Eric Dicaire
Coordonnateur des communications
Institut de recherche Bruyère
Tél. : 613-562-6262, poste 2956
Courriel : edicaire@bruyere.org