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Un homme et une femme sont positionner devant un ordinateur

Bocar Ndiaye et Ellen Andrews developpent des technologies d'accessibilité pour les patients de l'hôpital St.Vincent.

Les développeurs de Bruyère élaborent un système d’exploitation à accès universel.

13/09/2018

Les technologies de la communication, comme les téléphones intelligents et les applications Web, sont des éléments essentiels de la vie moderne. Mais alors que ces outils se développent à un rythme accéléré, comment faire en sorte qu’ils restent accessibles à tous? Les applications comme Facebook et Gmail sont de plus en plus sophistiquées, ce qui ajoute constamment de nouvelles fonctions aux services qu’elles offrent déjà. Ainsi, Bocar Ndiaye et Ellen Andrews craignent que les personnes handicapées soient laissées pour compte.

« Il y a des gens qui, pour une raison ou une autre, ont besoin d’aide pour interagir avec les outils de communication d’aujourd’hui », explique Bocar Ndiaye, spécialiste en technologies d’assistance à l’Hôpital Saint-Vincent de Bruyère. « Par exemple, les personnes atteintes de lésions nerveuses, de troubles cognitifs légers ou qui ont subi un AVC peuvent trouver difficile et éprouvant de se servir d’un ordinateur. Dans une société technologique comme la nôtre, il est important d’aider les personnes handicapées à consulter leurs courriels, leur Facebook ou d’autres outils pour qu’elles puissent ressentir une proximité avec leurs proches », poursuit-il.

Il y a deux principaux obstacles à considérer lorsque l’on veut aider les gens à utiliser les outils de communication habituels. Tout d’abord, il y a l’accès physique. Nombreux sont les patients qui sont incapables d’interagir avec des ordinateurs, des téléphones intelligents ou des tablettes en raison d’un handicap physique. Il s’agit alors pour nous de créer des outils pour faciliter les interactions avec un appareil donné. À cette fin, Bocar Ndiaye, Ellen Andrews et leur équipe de bénévoles et de spécialistes en réadaptation créent des outils de communication augmenté et alternatif (CAA) faits sur mesure pour les patients de l’Hôpital Saint-Vincent. Il s’agit de pièces technologiques dont la forme et la fonction varient et qui sont spécialement conçues pour aider les patients à communiquer avec le monde qui les entoure. Ils sont construits sur mesure pour répondre aux besoins d’accessibilité individuels de chaque patient.

Comme exemple de CAA on pourrait avoir une touche tactile qui permettrait à l’utilisateur de sélectionner des éléments sur un écran ou de naviguer sur Internet. La touche tactile contourne le problème que le patient pourrait avoir à essayer d’enfoncer un bouton, car cet effort risque de lui occasionner des douleurs dans la main. Grâce à cet outil, la personne peut désormais interagir avec un ordinateur sans avoir à manipuler la souris ou le clavier.

En second lieu, il y a les caractéristiques du logiciel lui-même. « Des instruments comme Gmail ou Yahoo! Mail ont des centaines de petites icônes, ce qui complique la tâche des personnes handicapées », explique Bocar.

C’est là que le système d’exploitation pour technologie d’assistance accrue (SETAA) change la donne. L’objectif de ce système est simple : aider les personnes handicapées à interagir avec les logiciels et les applications en ligne d’aujourd’hui. Bien qu’il en soit toujours à ses débuts, il sera mis en interface avec les différents outils d’ASC développés par Bocar et son équipe. Grâce à ce logiciel, les patients pourront utiliser leur appareil d’ASC pour interagir avec le logiciel de communication d’une manière qui leur est plus accessible.

Le système d’exploitation sera aussi en source libre, ce qui signifie que les concepteurs du monde entier seront libres d’utiliser le logiciel et d’y apporter leurs propres modifications si nécessaire. De cette manière, le logiciel conservera sa souplesse d’application pour aider les patients.

Nous nourrissons l’espoir que le SETAA aidera les patients à se sentir plus indépendants et plus proches des personnes qui leur sont chères.