Patients et aidants se prononcent sur les transitions dans les soins
08/08/2019
- Chantal Backman, Ph. D., et son équipe ont interviewé un groupe de huit patients et aidants afin de recueillir leurs points de vue sur la transition de l’hôpital à la maison.
- Les participants à cette étude étaient âgés de 69 à 93 ans.
- Le groupe a ciblé la communication et le partenariat comme principaux domaines à améliorer durant la transition.
Dans une étude réalisée par madame Backman, les patients et les aidants ont raconté ce qu’ils ont vécu durant la transition entre l’hôpital et la maison. Ils ont souligné l’importance de maintenir une communication et un partenariat efficaces durant ce moment charnière dans les soins au patient.
« Les transitions dans les soins représentent de nombreux risques pour le patient », explique madame Backman. Ils peuvent mener à la fragmentation des soins, à la diminution de la qualité des soins et, ultimement, à l’augmentation des coûts de santé. »
L’objectif de l’étude de madame Backman consistait à inclure les patients et les soignants dans le dialogue pour savoir ce qu’ils voudraient améliorer dans la transition des soins, particulièrement en matière de congé de l’hôpital. Les chercheurs ont mené huit entrevues individuelles avec des aidants et des patients qui sont passés par le processus de mise en congé.
Les participants à l’étude ont expliqué que, durant le processus de planification du congé avec leur équipe soignante respective, la communication était ouverte et inclusive. Là où les choses se compliquaient, c’était au moment de mettre le plan à exécution.
Pendant les transitions de l’hôpital vers la maison, les participants ont constaté un manque de communication sur des questions comme l’aiguillage vers un spécialiste et la date réelle du congé.
La majorité des participants ont également déploré un manque de communication allant bien au-delà du congé du patient. Les soignants, en particulier, ne se sentaient pas prêts à prendre soin de leur proche après sa sortie de l’hôpital. Un autre point négatif qui a fait surface parmi les soignants est le fait qu’ils ne reçoivent pas suffisamment d’information sur l’état de santé de leur proche lorsqu’il quitte l’hôpital.
Les participants à l’étude ont suggéré qu’il y ait une personne-ressource centrale comme un coordonnateur des soins qui, d’une part, s’assurerait que le patient satisfait à tous les critères avant d’être mis en congé et, d’autre part, servirait de point de contact à l’équipe soignante après le congé.
Pour ces patients et leurs soignants, les lacunes en matière de communication impliquent qu’il faudrait mettre davantage l’accent sur la participation de la famille et des patients dans le processus de transition hôpital-domicile.
L’article intégral est consultable sur DovePress.