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le pharmacien montre une bouteille de médicament à une femme

Parlons de vos médicaments

08/09/2022

Entamer une conversation à propos de ses soins est vital pour la santé de chacun. Pourtant, lorsqu’il s’agit de prendre plusieurs médicaments, ce que l’on appelle la polypharmacie, de nombreux aînés ne se sentent pas en confiance ou outillés pour poser des questions à leurs fournisseurs de soins de santé. Cependant, la polypharmacie est un sujet à ne pas négliger, car celle-ci peut entraîner des effets secondaires additifs et des interactions médicamenteuses, des chutes, des troubles cognitifs, un déclin fonctionnel, voire des visites aux urgences et des hospitalisations.


La déprescription est une approche visant à résoudre les problèmes liés à l’utilisation de plusieurs médicaments. Cela implique que les fournisseurs de soins de santé collaborent avec le patient pour réduire la dose ou arrêter les médicaments qui peuvent causer plus de préjudices que de bien ou qui ne sont plus bénéfiques. La prise de décision conjointe entre les patients et les fournisseurs de soins de santé en matière de médication, également connue sous le nom de prise de décision partagée, revêt une importance croissante dans la lutte contre les problèmes résultant de la polypharmacie.

 

 

 
Un proche aidant en soins de longue durée a manifesté que « trois ateliers sur trois semaines ont été utiles, j’ai pu essayer des choses, puis obtenir de l’aide pour surmonter les obstacles ou les difficultés que j’ai rencontrées. La durée de chaque atelier était également idéale. Vous avez atteint l’équilibre parfait avec l’atelier en matière de fréquence et de durée. »


« L’atelier est déjà offert par des fournisseurs de soins de santé dans d’autres régions de l’Ontario et aux États-Unis », a déclaré Barbara Farrell, Pharm. D. et chercheuse principale de l’équipe de recherche sur la déprescription de l’Institut de recherche Bruyère. « Selon nos sondages menés après l’atelier, les participants ont l’impression d’avoir gagné en confiance pour discuter avec leurs fournisseurs de soins. C’est un excellent exemple de l’impact de la recherche menée ici à Bruyère sur les soins, non seulement pour nos patients et notre région, mais aussi pour les patients du monde entier. »


Ils ont également dit que le style interactif de l’atelier et la disposition de l’animateur à donner des exemples tirés de son expérience personnelle ont permis aux participants d’en parler plus facilement. D’ailleurs, l’un des aspects les plus précieux de la séance a été les conseils pratiques sur les endroits où obtenir des informations.


« Cet atelier permet de mieux informer le public sur la polypharmacie et d’apprendre comment s’en détourner », a déclaré un autre participant. « Cela montre aussi à quel point il est important pour les individus d’apprendre à défendre leurs intérêts (ou ceux d’une personne dont ils prennent soin). Grâce à ce type d’ateliers, les personnes peuvent apprendre à s’affirmer, à être curieuses, sûres de soi et compétentes en matière de santé. »


Les participants ont également aimé soit à la poque l’atelier est à la portée des personnes qui ne sont pas dans le domaine médical. « Savoir quoi communiquer aux professionnels de la santé est tout aussi important que de savoir comment communiquer avec eux. Le cahier d’exercices a été un excellent soutien et une excellente référence », a déclaré un participant.


Le lancement de cette série a mis en évidence le rôle essentiel que les pharmaciens et les fournisseurs de soins de santé peuvent jouer en tant que pédagogues (article disponible seulement en anglais). L’atelier, conçu à l’origine principalement pour les aînés, s’est élargi pour inclure les proches aidants et les professionnels en soins de longue durée. S’assurer que ce programme demeure disponible pour les pharmaciens et les fournisseurs de soins de santé dans la région et dans le monde entier est une des priorités de l’équipe de recherche sur la déprescription, qui souhaite avoir une incidence internationale. Des prestataires de soins de santé de cinq autres pays ont déjà participé à des webinaires de formation pour apprendre à mettre en œuvre la série d’ateliers pour leurs patients.


Leurs expériences en matière d’engagement communautaire et de mise en œuvre d’ateliers ont été publiées respectivement dans le Journal of Community Engagement and Scholarship (disponible seulement en anglais) et dans la Revue des pharmaciens du Canada (article disponible seulement en anglais). Les documents relatifs aux ateliers sont toujours disponibles sur le site Web Deprescribing.


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La mise sur pied de cet atelier a été soutenue en partie par le financement du FRSS du Gouvernement de l’Ontario, la subvention SPARK du Centre d’innovation canadien sur la santé du cerveau et le vieillissement, et financée en partenariat avec les Centres d’apprentissage, de recherche et d’innovation pour les foyers de soins de longue durée de l’Ontario chez Bruyère. La série Parlons de vos médicaments a été animée par quatre pharmaciens de Bruyère, Jasprit Dhaliwal, Angel Deng, Ida Famiyeh et Lisa Richardson, avec l’aide de Tammie Quast, Sameera Toenjes et Dan Dilliott.