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Hommage aux femmes en sciences qui s’investissent dans la recherche liée à la COVID-19

08/02/2021

Le 11 février, les Nations Unies célèbrent la Journée internationale des femmes et des filles de science. En dépit des disparités entre les genres, les femmes et les filles contribuent grandement au domaine scientifique.
La pandémie a eu des conséquences négatives sur plusieurs fronts, c’est pourquoi, cette année, le thème de cette journée spéciale est « Les femmes scientifiques à la pointe de la lutte contre la COVID-19 ». Nous vous présentons sept femmes scientifiques de l’Institut de recherche Bruyère, qui consacrent leurs travaux à la compréhension de la COVID-19 et de ses répercussions et se demandent comment elles pourraient réformer le système de la santé.


Dre Shirley Bush
La Dre Bush, médecin d’expérience en soins palliatifs, s’attend à une augmentation probable des troubles de deuil prolongé au cours de la pandémie. Ses recherches portent sur l’expérience de deuil des familles de personnes décédées, dans le but de comprendre le poids des réactions de deuil graves causées par la pandémie, de dégager des facteurs de risque précis et d’évaluer les bienfaits des groupes de soutien virtuels pour rejoindre un grand nombre de familles endeuillées.


Simone Dahrouge, Ph. D.
Madame Dahrouge étudie comment on pourrait atténuer les effets des coupures dans la prestation de services de santé et de services communautaires, notamment pour les personnes souffrant de problèmes psychologiques courants comme l’anxiété et la dépression, deux domaines dans lesquels il y a eu des pertes de services en raison de l’obligation de distanciation physique. Elle a recours au programme d’orientation Accès aux ressources communautaires pour répondre aux besoins actuels non satisfaits de la population en mettant les patients en contact avec des intervenants pivots qui les aideront à trouver des ressources sociosanitaires pour compenser les lacunes occasionnées par la COVID-19.


Amy Hsu, Ph. D.
Les foyers de soins de longue durée ont été frappés de plein fouet par la COVID-19, car il s’agit essentiellement de petites communautés qui partagent la même main-d’œuvre. La détection précoce des risques associés aux déplacements des travailleurs de la santé entre les foyers de soins de longue durée et d’autres endroits en ville peut aider à ralentir considérablement la propagation du virus. Pour combattre la propagation du virus, madame Hsu s’affaire à développer un algorithme de prédiction de la transmission de la COVID-19 et de son intégration dans l’application de dépistage des symptômes qui existe déjà à Bruyère. Cet algorithme sera utilisé en combinaison avec les listes nominatives du personnel, la géolocalisation et les données administratives actuelles.


Lisa Sheehy, Ph. D., physiothérapeute
Les programmes de réadaptation et de traitement ont subi les contrecoups de la COVID-19, mais les patients ont eu leur lot aussi. Madame Sheehy a donc concentré ses efforts de recherche sur la manière dont les programmes de réadaptation devront être adaptés aux survivants de la COVID-19. Elle a déjà formulé des recommandations pour que les survivants de la COVID-19 en phase de réadaptation s’intègrent directement aux plans thérapeutiques de physiothérapie, d’ergothérapie et d’orthophonie, car ces spécialités tiennent compte de la guérison du système respiratoire et des effets de la maladie sur la santé mentale des patients.


Vanessa Taler, Ph. D.
Dirigeant l’un des sites de collecte de données de l’Étude longitudinale canadienne sur le vieillissement, madame Taler mène des travaux pour faciliter la cueillette de renseignements essentiels sur la COVID-19 chez les personnes âgées; il s’agira notamment de comprendre pourquoi certaines personnes âgées développent des symptômes de la maladie virale alors que d’autres restent asymptomatiques en dépit de l’infection. En plus des questionnaires portant sur les symptômes, les facteurs de risque, le recours aux soins de santé et les conséquences psychosociales et économiques de la COVID-19 partout au Canada, madame Taler donnera un coup de main pour le prélèvement de sang en vue d’analyser la prévalence de la COVID-19, sa propagation et l’immunité chez les personnes âgées en Ontario.


Chantal Trudel
Bien que les procédures de prévention et de contrôle des infections soient bien établies dans les hôpitaux, il n’en va pas de même dans les foyers de soins de longue durée. Madame Trudel, conceptrice industrielle, entreprend des recherches pour concevoir des foyers de soins de longue durée en Ontario qui pourraient mieux répondre aux besoins de prévention et de contrôle des infections sans compromettre la qualité de vie des résidents. Pour modifier les infrastructures existantes, il sera essentiel de tenir compte des caractéristiques propres au secteur, comme les espaces communs, le travail partagé et les déplacements des résidents et des visiteurs entre les foyers et les autres endroits en ville.


Vivian Welch, Ph. D.
La compréhension de l’ensemble des recherches qui émanent de la COVID-19 et de ses effets, des politiques et des lignes directrices qui s’en dégagent, et de la transmission au public d’informations synthétisées et digestes constituent une composante énorme de l’effort de recherche sur la pandémie. Le travail de madame Welch facilitera la synthèse des données probantes et la formulation de recommandations cliniques, de santé publique et de politiques sur la santé pour en faire profiter les intervenants canadiens et étrangers. En plus de créer des recommandations contextualisées et vivantes, la chercheuse collabore avec des scientifiques, des médecins, des infirmières et des citoyens pour développer du matériel de communication numérique afin d’aider les Canadiens et les Canadiennes à mieux comprendre les informations et les recherches entourant la COVID-19.