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Recherches de Bruyère : campagnes massives de déparasitage ont peu d’effet

12/12/2016

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Les campagnes massives de déparasitage dans les pays à revenu faible ou moyen ont peu d’effet sur la santé des enfants, conclut une étude

 

Plus d’une personne sur trois à l’échelle planétaire est touchée par des maladies causées par des vers parasitaires – notamment l'helminthiase, qui se transmet au contact de sols contaminés, et la schistosomiase, qui se propage dans l’eau. Les populations affectées sont surtout concentrées dans les pays à revenu faible ou moyen. Dans l’espoir de limiter les effets des infections parasitaires sur la croissance, l’éducation, le développement cognitif, la fréquentation scolaire et la qualité de vie des enfants, des groupes internationaux tels que l’Organisation mondiale de la Santé ont recommandé la mise sur pied de campagnes massives de déparasitage ciblant les jeunes.

 

Une nouvelle étude dirigée par Vivian Welch, chercheuse clinicienne à l’Institut de recherche Bruyère et professeure adjointe à l’École d’épidémiologie, de santé publique et de médecine préventive de l’Université d’Ottawa, a toutefois établi que les campagnes massives de déparasitage semblent avoir peu de bienfaits sur le bien-être des enfants. La chercheuse et ses collègues ont procédé à un examen systématique avec l’organisme sans but lucratif Campbell Collaboration, qui promeut la réalisation de tels examens et leur utilisation pour mettre au point des politiques fondées sur des données probantes. L’examen se composait de 65 études à court terme réalisées auprès de 1 092 120 enfants, ainsi que de quatre études à long terme effectuées après le déploiement de programmes massifs de déparasitage touchant environ 90 000 enfants.

 

Selon les données recueillies, les traitements ciblés peuvent offrir des bienfaits individuels pour les enfants qui les reçoivent, mais les campagnes massives de déparasitage ont peu d’effet sur la santé, la fréquentation scolaire et le bien-être à l’échelle de la population. Ces résultats pourraient être attribuables aux taux élevés de réinfection après les campagnes en raison de problèmes d’hygiène et de conditions de vie précaires.

 

Bon nombre d’organismes internationaux promeuvent actuellement les campagnes massives de déparasitage, avançant qu’il s’agit d’un des moyens les plus économiques d’accroître la fréquentation scolaire. En raison du coût élevé du dépistage des infections parasitaires, qui peuvent s’avérer difficiles à diagnostiquer, ces campagnes ont pour objectif d’administrer des vermifuges à tous les enfants.

 

« Nos conclusions viennent appuyer l’argument selon lequel les campagnes massives de déparasitage ne suffisent pas à elles seules à accroître le bien-être des enfants; elles laissent présager la nécessité d’investir dans l’adoption de politiques qui remédient aux causes des infestations parasitaires, telles que l’insalubrité, la pauvreté et la précarité des conditions de vie », explique Vivian Welch.

 

Vivian Welch indique que les données utilisées pour l’examen systématique des campagnes de déparasitage pourraient contribuer à localiser les communautés et les sous-groupes de la population qui tireraient le plus parti de la lutte antiparasitaire. « Selon nous, il est important d’évaluer si l’on peut reconnaître les enfants ou les milieux qui ont le plus besoin de ces campagnes massives, poursuit-elle. L’examen de renseignements faciles à recueillir ou déjà disponibles pour des facteurs tels que la nutrition, les pratiques sanitaires et hygiéniques, de même que la prévalence et l’intensité des infections parasitaires, pourrait permettre d’y arriver ».

 

Lire les résultats de l’étude dans The Lancet Global Health

 

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