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Des études révèlent que la coordination des soins de première ligne, des soins palliatifs et des soins spécialisés améliore les résultats cliniques des patients en défaillance multiviscérale en fin de vie

14/05/2025

Hamilton (Ontario), le 14 mai 2025. – Les patients atteints d’insuffisance cardiaque qui ont reçu des soins palliatifs durant leur dernière année de vie finissaient moins souvent leurs jours à recevoir des soins actifs dans un hôpital que ceux qui n’en avaient pas reçus, mais seulement un tiers de ces patients reçoivent des soins palliatifs, selon une nouvelle étude réalisée par l’ICES, l’Université McMaster, l’Institut de recherche en santé Bruyère et l’Université d’Ottawa. Les gens atteints de maladies évolutives limitant leur espérance de vie vivent aujourd’hui plus longtemps, mais, vers la fin de leur vie, leurs soins sont souvent gérés par plusieurs professionnels de la santé et spécialistes. Le recours à des spécialistes est essentiel pour traiter les problèmes inhérents à certaines maladies, mais le fait que plusieurs fournisseurs de soins interviennent auprès d’un même patient peut entraîner une fragmentation des soins, ce qui risque de compromettre la continuité des soins et les avantages qui en découlent.

« Nos conclusions plaident en faveur de l’élargissement des modèles de soins intégrés qui insistent sur la collaboration entre les spécialistes et les fournisseurs de soins primaires et palliatifs », résume l’auteure principale Michelle Howard, chercheuse adjointe à l’ICES et professeure agrégée au Département de médecine familiale de l’Université McMaster. L’article est le troisième d’une série, dont les études récentes explorent les schémas de soins pour les patients atteints de bronchopneumopathie chronique obstructive et d’insuffisance rénale à un stade avancé.

L’étude portait sur 65 625 patients décédés d’une défaillance cardiaque en Ontario entre 2017 et 2019. Les chercheurs ont constaté que seulement 44 % des personnes ayant reçu des soins palliatifs et des soins primaires, et 55 % des personnes ayant reçu des soins palliatifs, des soins primaires et des soins spécialisés sont décédées dans un établissement de soins de courte durée, contre 74 % des personnes ayant reçu des soins primaires et des soins spécialisés, mais pas de soins palliatifs.

Les personnes ayant reçu uniquement des soins de première ligne et des soins palliatifs ont également passé moins de jours à l’hôpital ou au service des urgences au cours des 30 derniers jours de leur vie, par rapport aux personnes ayant reçu toute autre combinaison de soins.

« Les patients atteints de maladies chroniques graves ont recours à des fournisseurs de soins de première ligne tout au long de leur dernière année de vie », a déclaré madame Howard. « Le fait de dispenser des soins de première ligne continus assure une permanence précieuse qui favorise la prise en charge des complexités médicales, l’attention portée aux comorbidités et la coordination des services spécialisés pour les patients. »

L’étude a révélé que la plupart des soins ambulatoires dispensés aux personnes en fin de vie pour cause d’insuffisance cardiaque étaient assurés par des médecins de première ligne durant la dernière année de vie du patient, et que l’intervention d’un médecin de soins palliatifs s’accentuait à mesure que le patient approchait de la mort.

« Ce n’est pas la première fois que nous constatons que des soins palliatifs soutenus contribuent à réduire les hospitalisations et les décès à l’hôpital vers la fin de la vie », souligne Sarina Isenberg, titulaire de la Chaire de recherche par méthodes mixtes en soins palliatifs à l’Institut de recherche Santé Bruyère, professeure agrégée à l’Université d’Ottawa et chercheuse adjointe à l’ICES. « Au sein des groupes atteints de maladies multiples, nous constatons que moins de la moitié des patients reçoivent des soins palliatifs au cours de la dernière année de leur vie, ce qui nous indique qu’il faut améliorer l’accès aux services palliatifs et les commencer plus tôt. »

Parmi les patients souffrant d’insuffisance cardiaque, de BPCO avancée et d’insuffisance rénale, ceux qui ont reçu des soins de première ligne, des soins palliatifs et des soins spécialisés coordonnés ont eu moins souvent recours aux hôpitaux de soins de courte durée et ont moins souvent fini leurs jours à l’hôpital, ce qui met en lumière l’importance des soins ambulatoires intégrés dans l’amélioration de la qualité d’une vie qui tire à sa fin.

L’étude intitulée « Patterns of healthcare delivery among adults with heart failure in the last year of life: A retrospective population-based study » a été publiée dans le Journal of the American Heart Association.

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Misty Pratt
Associée principale en communication, ICES
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Cette étude est financée par les Instituts de recherche en santé du Canada.