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Une docteur utilise un ordinateur

Les résultats sont là : les conseils de spécialistes par l’intermédiaire d’une consultation électronique se traduisent en une action directe pour aider les patients

27/03/2019

Dans une étude qui est la première de sa catégorie au Canada, les chercheurs ont découvert que les conseils de spécialistes donnés par l’intermédiaire du service de consultation électronique se traduisent en une action directe par les médecins de soins primaires. Cette recherche a été menée auprès de l’Équipe de santé familiale universitaire Bruyère, qui se trouve à Ottawa, au Canada.

L’équipe de recherche — composée de scientifiques de l’Institut de recherche Bruyère, de l’Université d’Ottawa et de L’Hôpital d’Ottawa — a examiné si les médecins de soins primaires utilisaient les conseils des spécialistes qu’ils recevaient par l’intermédiaire du service de consultation électronique. Somme toute, l’équipe a découvert que les cliniciens interrogés se conformaient aux conseils reçus par la plateforme numérique 85 % du temps.

« Ce nombre est énorme », déclare la Dre Clare Liddy, médecin de soins primaires, scientifique à l’Institut de recherche Bruyère et l’une des fondatrices du service de consultation électronique. « Cela confirme vraiment que la consultation électronique est la solution dont nous avons besoin pour réduire le temps d’attente pour voir un spécialiste. »

Le service de consultation électronique est une plateforme sécurisée en ligne qui relie les fournisseurs de soins primaires aux spécialistes. Les médecins peuvent demander des conseils à un spécialiste à propos des problèmes médicaux d’un patient et recevoir des conseils dans un délai de deux jours seulement. C’est d’une grande portée, car 56 % des adultes au Canada ont attendu plus de quatre semaines pour voir un spécialiste en 2016.

Parmi les cliniciens de l’Équipe de santé familiale universitaire Bruyère, les questions posées aux spécialistes par l’intermédiaire de la plateforme étaient le plus souvent liées au diagnostic (63 %). D’autres questions portaient sur la prise en charge (27 %), le traitement médicamenteux (10 %) et la procédure (1 %). Les résultats de la consultation électronique étaient communiqués aux patients dans 79 % des cas, le plus souvent dans le cadre de rencontres en personne (38 %), par téléphone (32 %) ou par l’intermédiaire d’un portail pour les patients (9 %). La communication s’est produite dans un délai moyen de 5 jours. Les spécialités les plus demandées étaient la dermatologie (32 %), l’orthopédie (8 %) et la neurologie (7 %).

L’Équipe de santé familiale universitaire Bruyère a été l’une des premières à adopter le service de consultation électronique. Durant la mise en œuvre de ce service, l’équipe a mis au point un modèle innovateur pour son utilisation, dans lequel des membres du personnel dédiés servaient de délégués afin d’aplanir le processus de soumission et c’est l’une des raisons pour lesquelles cette clinique a été choisie pour l’étude. Par suite de l’utilisation du service de consultation électronique, les praticiens de l’Équipe de santé familiale universitaire Bruyère ont fourni à des centaines de leurs patients un accès rapide à des conseils de spécialistes.

Le Dr Jay Mercer, coauteur de l’étude et médecin de famille de l’Équipe de santé familiale universitaire Bruyère, et le directeur du Centre de médicine familiale Bruyère, souligne les effets que le service de consultation électronique a eus sur sa pratique et son équipe. « Il a joué un rôle-clé pour nous permettre d’obtenir rapidement l’opinion de spécialistes pour nos patients. »

Lancé comme petit projet de démonstration de faisabilité en 2010 dans la région d’Ottawa, le service de consultation électronique a étudié près de 50 000 cas, inscrit plus de 1 400 fournisseurs de soins primaires et été reproduit au Manitoba, au Nouveau-Brunswick, au Québec et à Terre-Neuve-et-Labrador. Ici en Ontario, le service est maintenant appuyé par le ministère de la Santé et des Soins de longue durée et connaît une expansion à l’échelle de la province.

Lire l’article complet ici : http://www.annfammed.org/content/17/2/150 (en anglais seulement)