Soins aux Canadiens porteurs du VIH : Adoption d’une approche axée sur le patient
15/03/2019
Selon une étude, les établissements de soins canadiens qui traitent le VIH adoptent une approche axée sur le patient dans les soins complexes.
Les progrès de la médecine permettent désormais à un plus grand nombre de Canadiens porteurs du VIH d’avoir une vie plus longue et plus épanouie. Néanmoins, cette longévité s’accompagne souvent d’autres problèmes de santé associés au vieillissement.
De quelle façon le Canada compose-t-il avec cette nouvelle réalité?
Les centres médicaux axés sur le patient jettent les bases d’une nouvelle structure de prestation des soins primaires au pays. Ces centres servent de carrefour qui favorise les partenariats entre le patient, son médecin et les nombreuses autres équipes qui contribuent au plan de soins du patient. Ce modèle est conçu pour rendre la prestation des soins plus efficace tout en améliorant l’état de santé des patients.
Dans une récente publication, la Dre Claire Kendall et son équipe d’innovation dans les soins du VIH se sont posé la question à savoir si les établissements de soins ont adopté une approche semblable pour leur prestation de soins. Pour trouver une partie de la réponse, la Dre Kendall a sondé 22 établissements spécialisés en soins du VIH, parmi lesquels 12 étaient des établissements de soins primaires et 10 étaient des établissements de soins spécialisés. Par cette démarche, Claire voulait déterminer si les pratiques en matière de soins du VIH concordaient avec le style de prestation des soins dans les centres médicaux axés sur le patient.
Le constat qui s’en dégage est que les établissements de soins du VIH partagent bien la philosophie du centre médical axé sur le patient. Claire a constaté que les professionnels de la santé de divers corps de métier travaillaient ensemble la plupart du temps pour fournir des soins aux patients, caractéristique dominante du modèle du centre médical axé sur le patient. Les établissements sondés offraient également d’autres services comme les services téléphoniques et de télémédecine en dehors des heures de bureau. Ils ont également travaillé pour aider leurs patients à se procurer des médicaments à prix abordable.
Bien que les milieux de soins interrogés aient bien réussi sur plusieurs plans, Claire note qu’ils peuvent faire encore mieux. C’est pourquoi elle recommande que les établissements de soins du VIH aient recours à la technologie pour améliorer la gestion de la population et les stratégies d’amélioration de la qualité. Elle a également constaté que ces établissements pourraient bénéficier de meilleurs services de santé mentale pour obtenir de meilleurs résultats dans la santé des personnes vivant avec le VIH.
Puisque les patients vivent maintenant plus longtemps et sont susceptibles de développer des problèmes de santé complexes, les établissements de soins se doivent d’évoluer pour répondre à ces divers besoins. L’étude de Claire montre que les établissements spécialisés dans les soins du VIH ont déjà commencé à s’adapter à cette réalité. Grâce à leurs pratiques interdisciplinaires, ils sont des exemples à suivre pour offrir de façon inédite des soins primaires à cette population vulnérable.
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