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Un nouveau centre national d’innovation mise sur des capteurs et des analyses qui aident les aînés à vivre à la maison

27/11/2017

Le Réseau de centres d’excellence (RCE) AGE-WELL, l’Institut de recherche Bruyère et l’Université Carleton ont le plaisir d’annoncer le lancement du nouveau Centre national d’innovation qui favorise l’avancement technologique de systèmes de capteurs sophistiqués comme solution aux problèmes de mobilité et de mémoire des personnes âgées.

Le Centre SAM3 (Sensors and Analytics for Monitoring Mobility and Memory ou « Capteurs et analytique de suivi mobilité-mémoire ») est axé sur les technologies intelligentes capables d’assurer la surveillance de la santé et du bien-être des aînés afin de les garder en santé, en sécurité et aussi autonomes que possible. Il regroupera des professionnels de la santé, des chercheurs, des secteurs industriels, des organismes à but non lucratif, des personnes âgées et des aidants naturels qui profiteront de ces systèmes au quotidien.
 

 
Le Centre ouvre officiellement ses portes aujourd’hui à l’Hôpital Élisabeth-Bruyère de Soins continus Bruyère, à Ottawa, où un laboratoire-appartement ressemblant à une maison typique a été aménagé afin de tester des technologies de capteurs intelligents intégrés. Certains capteurs auront la capacité de surveiller la déficience cognitive, tandis que d’autres cibleront l’équilibre et la force de la personne âge afin de prédire et de réduire le risque de chute.

« Les troubles de la mémoire et de la mobilité figurent parmi les problèmes les plus courants que vivent les personnes âgées. Ce projet unique nous aidera à trouver de nouvelles solutions qui appuient l’autonomie et le vieillissement à la maison tout en réduisant le fardeau des aidants naturels », affirme Alex Mihailidis, directeur scientifique d’AGE-WELL, le Réseau canadien sur la technologie et le vieillissement.

Comme le souligne M. Mihailidis, la région d’Ottawa possède une expertise formidable dans le domaine en rapide évolution des capteurs et de l’analyse de données. « Ce centre favorisera le développement de systèmes de capteurs intelligents à domicile pour permettre aux gens de vieillir en santé tout en créant des avantages sociaux et économiques pour les Canadiens. »

Frank Knoefel, médecin au Programme de la mémoire de Soins continus Bruyère et chercheur principal à l’Institut de recherche Bruyère mentionne que : « le vieillissement est un enjeu vaste et complexe, et nous devons mobiliser les aînés canadiens et leurs aidants naturels, les médecins, les ingénieurs, les entreprises de haute technologie et autres intervenants pour collaborer à ce projet ».

Le Dr Knoefel est enthousiaste devant le potentiel des capteurs intelligents comme moyen d’étudier le mouvement et la pensée des gens à mesure qu’ils vieillissent, d’apprendre les schémas et d’intervenir, si nécessaire. « Grâce à ces nouvelles technologies, j’ai la paix d’esprit de savoir que lorsque je donnerai le congé d’hôpital à une personne âgée, elle sera en sécurité chez elle et aura la meilleure qualité de vie possible. »

Le Centre permettra l’avancement de recherches déjà en cours sur les tapis sensibles à la pression qui s’insèrent sous un matelas et qui sont conçus pour alerter les aînés, les aidants naturels et les professionnels de la santé de tout écart dans les signes vitaux, l’activité et la mobilité d’une personne. Le Dr Knoefel et son équipe travaillent à mettre au point un matelas équipé de capteurs qui suit les mouvements effectués par une personne dans son sommeil. L’objectif est de déclencher une action qui permettra d’éviter les escarres de décubitus, une préoccupation importante pour les personnes qui sont incapables de changer de position dans un lit. Un autre tapis, placé sur le bord du lit, pourrait indiquer si une personne est instable à son lever le matin, révélant ainsi un déclin de la mobilité.

De plus, des recherches porteront sur des systèmes avancés pour surveiller et prédire l’état des capacités cognitives d’une personne selon ses activités quotidiennes, sa qualité de sommeil et sa capacité à utiliser des objets de la vie courante, comme la télécommande du téléviseur.

« Les données provenant de ces capteurs non invasifs peuvent être analysées instantanément afin de déceler et de signaler tout problème chez une personne âgée avant que la situation ne s’aggrave », explique Rafik Goubran, professeur en ingénierie et vice-président aux recherches et aux relations internationales de l’Université Carleton, où les recherches du SAM3 seront menées, notamment au nouvel Institute for Advanced Research and Innovation in Smart Environments (institut de recherche avancée et d’innovation en environnements intelligents), ainsi que dans d’autres laboratoires et installations. « Des solutions relativement simples du point de vue de l’ingénierie peuvent avoir des répercussions majeures sur le bien-être des gens », affirme M. Goubran, qui codirige la recherche sur le « tapis intelligent » avec le Dr Knoefel.

Le Centre SAM3 offrira des occasions de formation pour les étudiants des cycles supérieurs et les boursiers postdoctoraux, financées conjointement par AGE-WELL, Bruyère et Carleton, dans divers domaines et spécialités cliniques.

Selon Heidi Sveistrup, présidente-directrice générale intérimaire et directrice scientifique à l’Institut de recherche Bruyère, il s’agit de véritables occasions pour les entreprises canadiennes d’intégrer leurs produits de détection à de complexes systèmes de pointe afin de favoriser une meilleure qualité de vie. « Nous sommes ravis de travailler avec divers intervenants dans le cadre de ce projet. L’une des priorités de Bruyère est d’aider les personnes âgées de la collectivité à mieux vivre et à préserver leur dignité. »

Ce centre est le deuxième centre national d’innovation d’AGE-WELL à voir le jour. L’autre, situé à Fredericton au Nouveau-Brunswick, est dédié à l’avancement des politiques et des pratiques dans le domaine de la technologie et du vieillissement.

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Photo : 
Rangée avant, de gauche à droite : Heidi Sveistrup (PDG intérimaire et directrice scientifique de l’Institut de recherche Bruyère), Mathieu Fleury (conseiller municipal d’Ottawa dans Rideau-Vanier) et Mary Huang
Rangée arrière, de gauche à droite : Guy Chartrand (président-directeur général de Soins continus Bruyère), Rafik Goubran (professeur et vice-président, Recherche et International, Université Carleton), le Dr Frank Knoefel (médecin et chercheur principal, Institut de recherche Bruyère), Bruce Wallace (directeur général du projet SAM3), Laurent Moreno (gestionnaire en développement des affaires et relations avec l’industrie, AGE-WELL)