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Le rôle des partenaires de soins dans les soins de longue durée, c’est essentiel

03/04/2023

La pandémie de COVID-19 a entraîné des changements rapides et importants dans les établissements de soins de santé. La prévention des infections est devenue primordiale, en particulier dans les foyers de soins de longue durée. Dans un souci de protection des résidents les plus vulnérables dans les foyers, les visites avaient été interdites ou grandement restreintes.


Même si l’interdiction de visites a aidé à limiter la propagation de la COVID-19, elle a eu des conséquences imprévues. Non seulement les aînés dans les foyers se sont sentis seuls et négligés, mais beaucoup d’entre eux ont aussi vu leurs santé et bien-être se dégrader considérablement. Les prestataires de soins de longue durée se sont rapidement rendus à l’évidence que faire revenir les proches était crucial pour les résidents.


Fin 2020, une équipe de chercheurs de l’Institut de recherche Bruyère s’est associée à trois foyers de soins de longue durée de l’Ontario pour mettre en œuvre un programme de partenaires de soins essentiels (PSE). Le programme a été conçu pour permettre aux PSE d’entrer dans les foyers sans faire augmenter les risques de contagion, même en situation d’éclosion. Avec l’aide d’un conseil consultatif composé de PSE et d’experts dans le domaine des soins de longue durée, l’équipe de recherche a recueilli et analysé des données de sondages et des entrevues afin d’aider les foyers à structurer et à évaluer leurs programmes.

 

 

 
La plupart des partenaires de soins essentiels connaissent bien les résidents à qui ils viennent prêter assistance. Ils leur apportent un soutien psychosocial et émotionnel indispensable, et certains les aident même à faire leur toilette et autres soins personnels. En plus de se charger de certains soins, plusieurs PSE défendent également les intérêts des résidents en portant à l’attention des équipes soignantes d’éventuels problèmes ou en suggérant des moyens pour améliorer les soins et la qualité de vie.


James Conklin, Ph. D., chercheur principal du projet, affirme que les membres des équipes soignantes dans les foyers ont observé des progrès spectaculaires dans la santé et le bien-être des résidents lorsque les familles ont été autorisées à revenir dans les foyers. Il ajoute que l’un des principaux ingrédients pour améliorer les soins de longue durée en Ontario est de reconnaître que les soins sont relationnels — et que les relations ne peuvent se développer que lorsque les gens passent du temps ensemble, s’affirment et se soutiennent mutuellement en posant des gestes simples et constants qui témoignent de la gentillesse et de la compassion.


Les programmes de partenaires de soins essentiels peuvent renforcir les relations entre la famille et les préposés aux services de soutien à la personne dans les foyers. De nombreux proches et membres de l’équipe de soins de longue durée qui ont participé à cette recherche estiment que les programmes de PSE sont nécessaires et doivent être maintenus au profit des résidents et du personnel. Le fait de centrer ce type de programme sur les résidents et les proches aidants permet aux prestataires de soins de longue durée de prendre des décisions plus judicieuses au sein de leur foyer et de façonner le programme pour répondre aux besoins de leur milieu.


À ce jour, cette recherche a donné lieu à deux articles de journaux :

Les foyers de soins de longue durée qui désirent obtenir davantage de ressources et d'informations sur les partenaires de soins essentiels peuvent consulter la page de ressources du CARI de l'Ontario chez Bruyère.


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(Remarque : Nous utilisons le terme « partenaire de soins essentiel » parce que la recherche montre que ces personnes jouent un rôle essentiel dans les foyers et parce qu’elles assument ce rôle dans le cadre d’un partenariat avec le résident et l’équipe soignante. On peut aussi dire « personne soignante essentielle », « travailleur familial » et « partenaire de soins désigné ».)

 


Ces travaux de recherche n’auraient pas abouti sans le soutien de financeurs comme Excellence en santé canada, le Centre d’apprentissage, de recherche et d’innovation en soins de longue durée de l’Ontario chez Bruyère, les Instituts de recherche en santé du Canada et le Centre d’innovation sur le vieillissement et la santé du cerveau. Les opinions exprimées dans le présent document ne reflètent pas nécessairement celles des organismes de financement.