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Institut de recherche Bruyère

Rapports de Bruyère

Quels types d’environnement ont des répercussions sur la démence? Un examen rapide de Bruyère

Auteurs: Elizabeth Ghogomu, Vivian Welch, Beverley Shea


Sommaire de Gestion 

Dans cet examen rapide, nous nous sommes penchés sur les environnements qui ont des répercussions sur les facteurs comportementaux et psychosociaux des personnes atteintes de démence. Sept examens ont respecté nos critères d’inclusion, et leur qualité variait d’un niveau faible à un niveau élevé.

 

Nous avons constaté une relation entre différents aspects de l’environnement et les résultats chez les personnes atteintes de démence. Nous avons établi trois catégories d’intervention : la conception, les caractéristiques et l’espace physique de milieux de vie de personnes atteintes de démence.

 

Les caractéristiques conceptuelles comme les unités de soins spéciaux avaient un effet positif sur le comportement, le bien-être, l’engagement et les mesures de contention physique. De plus, il y avait une amélioration du bien-être chez les soignants et les résidents dans les unités de soins spéciaux. Les milieux de petite taille favorisaient l’amélioration du comportement, du bien-être et du sens de

l’orientation des résidents. Une densité sociale faible contribuait à une diminution des problèmes comportementaux et de l’utilisation de médicaments
psychotropes chez les résidents. Les aspects variés du plan des immeubles avaient différents effets sur les résultats. Par exemple, un poste central de soins infirmiers contribuait à une amélioration de l’engagement des résidents, alors que les longs couloirs avaient tendance à aggraver les problèmes de comportement.

 

Les caractéristiques de l’environnement, comme l’éclairage, avaient des effets contradictoires sur le comportement et le bien-être. Les niveaux de bruit faibles contribuaient à améliorer le comportement, le bien-être, l’engagement et le sens de l’orientation. Les températures ambiantes confortables contribuaient à améliorer le comportement et le bien-être. Les portes et les poignées de porte camouflées contribuaient à améliorer le comportement et le bien-être. Les dispositifs de sécurité discrets, comme les serrures de porte électroniques contribuaient à l’amélioration du bien-être. Les motifs sur les planchers ainsi que les lignes ou les surfaces foncées désorientaient les résidents, alors que l’utilisation de couleurs comme repères améliorait leur sens de l’orientation. La présence de travailleurs spécialisés favorisait le bien-être des résidents.

 

Différentes interventions reliées à l’espace physique avaient une incidence positive sur les facteurs suivants : comportement (décor non associé à un établissement de santé, stimulation agréable des sens, approche favorisant un milieu multisensoriel ainsi que des protocoles de bain centrés sur la personne), bien-être (décor non associé à un établissement de santé et approche favorisant un milieu multisensoriel), engagement (décor non associé à un établissement de santé et stimulation agréable des sens), utilisation de mesures de contention (stimulation agréable des sens) et sens de l’orientation (repères dans l’environnement).

 

Dans un grand nombre d’études, les résultats importants relatifs aux patients et aux cliniciens n’ont pas tous été évalués pour chaque intervention. L’évaluation de tous les résultats importants contribuerait à l’influence de l’intervention sur la qualité de vie en général des résidents et des soignants. La preuve est limitée quant aux répercussions sur la santé des soignants et du personnel.

 

Les conséquences sur les politiques relèvent du fait que certains changements environnementaux sont faciles à mettre en œuvre et rentables, alors que d’autres demandent un plus grand engagement.

 

Davantage de recherches sont nécessaires sur les changements environnementaux qui sont plus faciles à mettre en œuvre dans les établissements d’hébergement actuels de soins de longue durée.


Pour lire le rapport intégral (en anglais), cliquez ici.