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Fondation

Chaque jour est un don

 

J’en étais à mon dernier déploiement avant que ma famille et moi déménagions à Ottawa.


Je commandais un navire de guerre de la Marine canadienne, à quelque 250 km au large des côtes de la Californie. J’avais enfin trouvé le temps de me rendre à la salle d’exercice pour mon entraînement du jour. Je me rappelle que j’ai mis mes écouteurs et que je suis monté sur le tapis roulant.

 

Puis, tout est devenu noir… jusqu’à mon réveil à l’hôpital naval de San Diego.

 

 


 

Je n’avais que 43 ans. Militaire depuis des années, j’étais en grande forme. Je mangeais sainement. Je faisais de l’exercice. Cela ne m’a pas empêché de subir une hémorragie cérébrale et un AVC ce jour-là.

Le rétablissement n’a pas été facile. Après plus d’un an en réadaptation intensive à l’Hôpital Élisabeth-Bruyère, j’entends maintenant des gens me dire qu’on ne devinerait jamais que j’ai été victime d’un AVC. On me dit que j’ai eu de la chance.

Je sais toutefois que ma survie et ma réadaptation n’ont rien à voir avec la chance. Elles sont le résultat des soins exceptionnels que j’ai reçus du personnel médical chevronné de Bruyère.

Après que mon équipage m’eut sauvé la vie en m’amenant d’urgence à l’hôpital naval sur la terre ferme, les médecins m’ont dit que je devrais me rendre ailleurs pour ma réadaptation. Même à San Diego, mon neurochirurgien connaissait le travail extraordinaire et l’excellente réputation de Bruyère. On m’a recommandé de me faire soigner à Ottawa.

Une fois mon état stabilisé, les Forces armées canadiennes m’ont fait prendre l’avion pour Ottawa, ma femme à mes côtés, pour que nous entreprenions ensemble ma réadaptation post-AVC. Nous savions que nous allions vivre de durs moments, mais nous espérions aussi que nous serions confiés aux soins des meilleurs experts.

Dans les jours qui ont suivi l’AVC, il était difficile de ne pas sombrer dans le découragement. J’avais l’impression que mon corps appartenait à quelqu’un d’autre. Mon côté gauche était paralysé et je n’arrivais pas à m’asseoir bien droit. J’étais en fauteuil roulant. De plus, je devais subir test après test pour que l’on puisse déterminer la cause de mon hémorragie cérébrale.

Mais le personnel et les bénévoles de Bruyère ont cru en moi. Ils m’ont expliqué chaque stade du traitement et m’ont décrit les étapes de mon rétablissement. J’ai commencé à voir une lueur d’espoir et à regagner un peu plus de force chaque jour.

Nous avons célébré le huitième anniversaire de ma fille à l’hôpital. En la regardant danser dans une salle de conférence alors que j’étais assis dans mon fauteuil roulant, je me suis d’abord senti démoralisé. J’ai ensuite résolu de faire tout en mon pouvoir pour me rétablir, pour elle et mon fils aîné. Ma famille avait besoin de moi.

Le programme de réadaptation de post-AVC de Bruyère n’a pas son pareil. L’équipe offre ses services aux patients hospitalisés comme aux patients externes et s’occupe de personnes de tous âges, qu’elles soient dans la vingtaine ou aient plus de 90 ans. De plus, elle réalise des avancées véritablement remarquables en matière de soins.

Au fil des ans, la technologie prend de plus en plus de place dans les plans de traitement post-AVC. Des jeux vidéo qui développent l’équilibre sont intégrés à la réadaptation. Les médecins explorent des moyens de tirer parti de la réalité virtuelle pour favoriser le rétablissement. Ces nouvelles technologies permettent d’uniformiser l’offre de soins entre l’hôpital et la maison, facilitant la transition pour les patients qui retournent à leur vie quotidienne après un AVC.

Il serait impossible de profiter de ces technologies sans les investissements de donateurs comme vous et moi. Avant d’être un patient de Bruyère, je n’avais aucune idée que le financement du gouvernement couvre uniquement le personnel et l’infrastructure d’un hôpital. C’est l’argent des donateurs qui permet l’achat d’équipement essentiel comme les moniteurs de signes vitaux et les appareils d’imagerie diagnostique.

Je peux parler par expérience de l’importance de ces outils entre les mains de professionnels de la santé. À mesure que mon tronc retrouvait sa force, durant mon premier mois chez Bruyère, je sentais que le rythme de mes progrès accélérait. Peu après, j’ai recommencé à marcher avec l’aide d’un déambulateur et d’une canne!

J’ai continué ma réadaptation à la maison, en tant que patient externe de Bruyère, consultant fréquemment des physiothérapeutes et des médecins au cours des mois suivants. Aujourd’hui, j’estime que j’ai presque retrouvé la forme que j’avais avant ce jour fatidique en mer. J’ai de nouveau l’impression que mon corps m’appartient. J’ai même terminé un demi-marathon à la marche l’an dernier, lors de la Fin de semaine des courses Tamarak d’Ottawa, pour sensibiliser le public à la cause de
Bruyère et amasser des fonds!

Je ne comprenais pas vraiment le rôle majeur que joue Bruyère dans notre communauté jusqu’à ce que j’aie besoin de réadaptation. Puisque j’ai grandement bénéficié de l’expertise en soins médicaux de Bruyère, je suis maintenant déterminé à faire connaître l’hôpital et à redonner à cet établissement qui m’a tant apporté.

Être victime d’un AVC à 43 ans seulement m’a montré que bien des choses dans la vie sont hors de notre maîtrise. Nous pouvons toutefois décider de ce que nous faisons du temps qui nous est donné. Aujourd’hui, je choisis d’attirer l’attention sur l’importance des établissements comme Bruyère pour les gens qui en ont besoin.

Je ne peux pas imaginer ce que serait ma vie actuelle sans Bruyère. Comme vous, je veux que d’autres profitent du même accès à des soins de calibre mondial lorsqu’ils en ont le plus besoin.

Aucun de nous ne veut imaginer que nous ou l’un de nos proches puissions avoir besoin des services de Bruyère… Pourtant, les soins et la réadaptation qui y sont offerts sauvent et changent la vie de dizaines de milliers de patients par an. Votre bienveillance fait en sorte que les patients de demain sauront sur qui compter.

Je sais que tant de familles comme la mienne vous seront reconnaissantes de voir une mère, un père, un grandparent ou un enfant revenir à la maison heureux et en santé.

Merci encore pour votre soutien essentiel.

Meilleures salutations,

Tim Kerr
Survivant d’un AVC et patient reconnaissant