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Patients, résidents et familles

COVID-19 : Histoires de nos partenaires en soins désignés et familles

L'année prochaine, il y aura deux gâteaux!

Rédigé par Diana L. - Partnaire en soins désignée - Hôpital Saint-Vincent

 

Mon père, qui est âgé de 84 ans, a reçu récemment un diagnostic de cancer et cela a été un choc pour toute notre famille. Il n’a jamais été malade et a toujours été actif. Il aime faire des promenades, c’est un excellent cuisinier et un jardinier extraordinaire. C’est un homme merveilleux, une personne gentille, qui aime son potager qu’il commence par des semis qu’il amène progressivement à l’extérieur jusqu’à ce qu’ils soient prêts à être plantés dans son jardin. Il a aussi les plus étonnants dahlias rouges, qui ressemblent presque à des roses; tous les voisins les admirent depuis de nombreuses années! Le diagnostic de mon père a été beaucoup plus difficile à vivre en raison des restrictions imposées par la COVID 19. Ma mère n’a pu le voir qu’après Noël; ils sont mariés depuis 56 ans et n’ont jamais été séparés. Leurs appels téléphoniques quotidiens mettent toujours un sourire sur le visage de mon père, et ma mère lui manque beaucoup.

Le premier jour de mon père à l’Hôpital Saint-Vincent, c’était le jour de son 84e anniversaire; les membres du personnel ont rendu cette journée très spéciale pour lui, ils lui ont fait une carte et tout le monde l’a signée, ça me fait chaud au cœur. Il parle de la carte et c’était un geste tout simple, mais cela représentait tout pour notre famille. Nous étions tristes de ne pas pouvoir être avec lui pour manger du gâteau, mais nous lui disons tous que l’année prochaine, nous en aurons deux!gateau


La quarantaine de 14 jours a été difficile pour mon père, car il ne pouvait pas quitter sa chambre et pour un homme qui aime marcher et discuter, c’était particulièrement dur. Dieu merci, il a une belle chambre avec deux fenêtres qui lui donnent de la clarté et du soleil! Et encore une fois, les membres du personnel ont été extraordinaires pendant cette période; ils lui rappelaient que chaque jour écoulé le rapprochait du dernier jour de la quarantaine. Mon père disait qu’il se sentait comme un oiseau en cage et que tout ce qu’il voulait, c’était aller se promener! Il apprécie désormais ses promenades quotidiennes et ses discussions avec les amis qu’il a rencontrés durant celles-ci.

Par le passé, la visite d’un membre de la famille dans un hôpital était appréciée par tous; c’était bénéfique pour le patient et pour son proche de se tenir la main, de s’étreindre, de pleurer ou simplement d’échanger un sourire! La COVID-19 nous empêche de rendre visite à un proche, ce qui fait que tout le monde se sent seul. J’ai eu la chance d’être une partenaire en soins désignée à l’Hôpital Saint-Vincent et j’en suis immensément reconnaissante. Je peux maintenant rendre visite à mon père et le voir à travers mon écran facial. Il ne peut pas toujours voir mes larmes; ce sont des larmes de joie, parce que je peux passer du temps avec lui, parler de son jardin bien-aimé et du fait qu’il pourra bientôt s’occuper à nouveau de ses dahlias! Il m’a récemment demandé de lui couper les cheveux, c’était un peu difficile en portant des gants, une visière et un masque, mais j’ai réussi! Au cours de ces quelques mois, alors qu’il était à l’hôpital, mon père s’était laissé pousser la barbe; je ne l’avais jamais vu avec une barbe et lorsqu’il a demandé à un membre du personnel de la raser, il n’a eu aucune hésitation. Il a branché le rasoir électrique et, en moins de deux, il a retrouvé son apparence d’avant.

Pendant les prochains mois, Saint-Vincent sera la maison pour mon père, et le personnel qui s’y trouve est comme une famille. Lorsque vous ne pouvez pas rendre visite à vos proches, cela joue un rôle encore plus significatif, me dit mon père tous les jours, de voir combien tout le monde est gentil, respectueux et attentionné.

Les mots me manquent pour décrire les soins, la gentillesse et le soutien extraordinaires que notre famille a reçus à l’Hôpital Saint-Vincent. Le personnel est exceptionnel, toujours prêt à aider et à donner un coup de main, ce qui signifie beaucoup pour nous. Tous se soucient vraiment de leur travail et l’aiment.
 

Un rôle inestimable dans la prise en charge d'un proche

Rédigé par Ruth S. - Partenaire en soins désignée

 

La PSD a eu un effet extrêmement bénéfique non seulement sur Al, mais aussi sur moi et la vie de nos enfants. Lorsque nous n’étions plus en mesure de venir à l’Hôpital Saint-Vincent en raison de la première vague de COVID-19, nous étions bouleversés. Il ne peut plus parler à cause de sa trachéostomie et nous avions l’impression d’être coupés de lui parce que nous ne pouvions pas simplement prendre le téléphone et lui passer un coup de fil pour prendre de ses nouvelles. Les infirmières et le personnel de soutien se sont merveilleusement bien occupés de lui, et il serait négligent de ma part de ne pas mentionner à quel point nous avons été satisfaits du travail fait par Lindsay, qui a organisé les appels FaceTime afin qu’Al puisse entendre ma voix et que je puisse voir son visage. Al se sentait isolé et seul, et moi aussi. C’était la première fois en 55 ans que nous étions séparés.
En tant que PSD, je peux apporter mon aide en prodiguant à Al une grande partie de ses soins quotidiens, ce qui libère un peu de temps pour l’infirmière qui s’occupe de lui. Puisqu’il ne parle pas et qu’il n’utilise pas d’appareil pour l’aider à communiquer, je peux interpréter une grande partie de ce qu’il essaie de dire en étant sur place.PPE

De nombreux membres du personnel infirmier et du personnel de soutien m’ont dit que le degré d’engagement et l’attitude d’Al se sont grandement améliorés depuis que je peux être avec lui. Les infirmières m’ont dit plusieurs fois qu’au début de la pandémie de COVID-19, Al était indifférent et triste, et ne participait tout simplement pas. Depuis, de nombreuses personnes ont mentionné qu’il est beaucoup plus joyeux et engagé, et qu’il est redevenu lui-même. Je ne saurais trop insister sur le fait que l’éloignement attribuable à la pandémie de COVID-19, bien qu’il fût nécessaire, a provoqué du stress, de l’anxiété et des épisodes de dépression chez tous les membres de notre famille, qui a toujours été très soudée. Nous sommes si heureux d’avoir l’occasion d’être ensemble à nouveau.

Puisque je suis avec lui six heures par jour, je peux porter certaines choses à l’attention des infirmières qui, autrement, ne les auraient peut-être pas remarquées tout de suite. À titre d’exemple, voici quelque chose qui est arrivé le mardi 2 mars. Al ne faisait pas de fièvre en début de journée. Vers 11 h, il était rouge et il pointait son ventre. Il a été en mesure de me faire comprendre qu’il éprouvait un inconfort. J’ai appelé l’infirmière et elle a répondu immédiatement. Je lui ai décrit les symptômes que présentait Al (visage rouge, sensation de chaleur, douleur abdominale). Elle a immédiatement réagi et contacté le médecin, qui a prescrit une série d’examens. Ceci est particulièrement pertinent dans la mesure où Al a été hospitalisé en juin 2020 pour une cholangite.

Puisque je suis avec Al tous les jours depuis son accident vasculaire cérébral, j’ai vécu cette horrible maladie avec lui, je sais par quoi il est passé et comment il a précédemment réagi, et je peux le dire quand il n’est pas lui-même. Je reconnais que ses antécédents médicaux figurent tous dans son dossier, mais les infirmières devront examiner le dossier pour trouver l’information requise. J’ai été capable de travailler en équipe avec les infirmières à la prestation des soins d’Al.

 

Je suis heureuse de pouvoir participer à ce programme, qui a considérablement amélioré la vie d’Al et la mienne.
 

Avantages du programme de partenaires en soins désignés

Rédigé par Kevin - Partenaire en soins désigné

 

Composer avec la pandémie de COVID-19 et le soutien aux aînés a été difficile pour nous tous cette année. Les restrictions visant à protéger nos proches impliquaient souvent un isolement et un sentiment de solitude. En outre, la famille se sentait souvent impuissante et déconnectée de sa réalité. Mon beau-père a récemment été admis à l’Hôpital Saint-Vincent de Bruyère. Jusqu’ici, je suis très impressionné par l’approche du personnel. D’une part, il y a un programme de partenaires en soins désignés (PSD) qui permet à deux personnes (membres de la famille, amis, etc.) de remplir ce rôle. Avant d’être désigné à titre de PSD, il faut suivre une formation obligatoire que j’ai trouvée excellente, car elle prépare bien le PSD. Plus précisément, un élément du programme vise à montrer au PSD comment utiliser adéquatement l’équipement de protection individuelle (ÉPI).

J’ai trouvé cette formation révélatrice : j’ai compris que, de toute évidence, je n’utilisais pas l’ÉPI de la façon la plus sûre qui soit pour aider à freiner la propagation du virus. Je pense que ce programme pourrait être utilisé par de nombreux organismes de soins de santé pour faire comprendre aux travailleurs les pratiques exemplaires relatives à l’ÉPI, et je félicite l’équipe de Bruyère pour la création de ce programme. D’autre part, j’ai récemment pris part à une réunion de famille avec mon beau-père et son équipe de soins de l’Hôpital Saint-Vincent (médecin, infirmière, travailleur social, physiothérapeute). Cette réunion a été formidable puisque nous avons pu faire le point sur les plans de traitement de mon beau-père en sa présence, et chacun a eu l’occasion de poser ses questions au reste du groupe.

Bien que les conditions soient encore difficiles, je suis heureux de savoir que je suis informé, et que je suis prêt et apte à travailler avec l’équipe de l’Hôpital Saint-Vincent pour offrir à mon beau-père les meilleurs soins possible.

 

Inspiration et soutien moral de la famille 

Rédigé par Ange H - Infirmière autorisée

 

La patiente vivait avec sa fille avant d'être admise à l'hôpital St Vincent dans notre programme de réadaptation des plaies et de faible intensité en janvier 2021. Après son admission et en raison de l'absence de restrictions concernant les visites, la patiente s'est repliée sur elle-même, a refusé de participer aux thérapies et a commencé à avoir un faible appétit. Elle est toujours restée dans sa chambre, nous avons assigné un travail de soutien à l'unité pour rendre visite à la patiente dans sa chambre pour lui tenir compagnie et l'aider à faire des rencontres avec sa fille, certains jours cela a fonctionné mais l'équipe n'a pas vu d'amélioration fonctionnelle pendant les thérapies.

Nous avons discuté de cette question lors de notre réunion d'équipe car la patiente ne participait pas aux thérapies et il a été signalé à plusieurs reprises que la patiente demandait si sa fille pouvait venir la voir à l'hôpital. L'équipe a suggéré que la patiente et sa fille pourraient bénéficier du programme de soins désignés. La fille de la patiente a reçu sa formation le 30 janvier 2021.

La fille a commencé à venir rendre visite à la patiente et nous avons remarqué une certaine amélioration depuis que sa fille est devenue une partenaire de soins désignée. La patiente a participé à toutes ses thérapies. La patiente mangeait bien. Son humeur s'est améliorée de manière significative, la patiente a engagé la conversation avec l'équipe, elle attendait avec impatience ses journées de thérapies en présence de sa fille. Elle a commencé à gagner en mobilité fonctionnelle en marchant dans la pièce avec un déambulateur, la patiente était capable de prendre les escaliers avec une supervision. Le 18 février 2021, la patiente a été renvoyée chez elle en toute sécurité sous la surveillance de sa fille.

Le confinement, l'isolement a affecté nos patients, mais depuis que le programme DCP a commencé à SVH, j'ai remarqué une amélioration de l'humeur des patients. Les PDC viennent rendre visite à leur proche et s'impliquent dans ses soins personnels, ce qui réduit la charge de travail du personnel infirmier. Ils sont également présents pour leur apporter le soutien émotionnel dont ils ont fortement besoin pendant cette période. Je suis très heureuse que nous ayons ce programme maintenant car il a amélioré la qualité des soins des patients et j'espère que cela continuera à l'avenir.

 

Louez Dieu

Rédigé par Carmen - Partenaire en soins désignée

 

Après que mon fils a eu son accident en décembre 2019, je lui ai rendu visite au campus Civic de L’Hôpital d’Ottawa presque tous les jours, à l’exception des rares jours où la météo était défavorable et des jours où les obligations de mon chauffeur avaient priorité. La famille et les amis venaient régulièrement le voir, ce qui était très réconfortant et encourageant pour ma famille et moi. Mon époux, le beau-père de mon fils, est resté longtemps à l’hôpital, mais il a dû partir pour s’occuper de certaines choses à la maison, qui est à 6 heures de route. Il est revenu me chercher et, le 23 février 2021, nous sommes tous les deux retournés à la maison. Ensuite, le cousin de mon fils et sa femme sont restés avec lui pendant quelques jours lorsqu’ils sont allés en ville pour le voir. Nous mettions les amis de mon fils et nos proches au courant des dernières nouvelles.

Le 26 mars 2020, nous avons reçu un appel du campus Civic de L’Hôpital d’Ottawa : mon fils avait été exposé à un employé qui avait reçu un résultat positif au test de dépistage de la COVID-19. Il a donc été mis en quarantaine pendant 14 jours. Nous avons été plusieurs à prier Dieu. Mon fils n’a pas contracté le virus. Au moment de donner congé à notre fils et de le transférer dans un établissement de soins de longue durée, l’équipe nous a recommandé avec insistance de l’envoyer à l’Hôpital Saint-Vincent de Bruyère, situé à une heure de chez lui. Ce transfert impliquait une autre mise en quarantaine et nous avons de nouveau demandé à Dieu de veiller à ce que notre fils ne contracte pas la COVID-19 et à ce qu’il soit transféré sans danger. Pendant des mois, nous n’avons pas pu le visiter. Ma sœur et son époux, de même que certains amis et membres de la famille ont pris la relève. Puis, les visites ont été interdites en raison de la pandémie. La distance physique à respecter par la famille et les amis, ainsi que la limite d’un seul visiteur par patient ont compliqué la vie des visiteurs. Des amis et des proches sont venus le voir de façon intermittente jusqu’à l’instauration des confinements. Il n’a reçu aucune visite pendant des jours, et ces jours sont devenus des mois. Nous étions très reconnaissants envers les auxiliaires d’unité embauchés pour aider à l’organisation des appels vidéo, à la coupe des cheveux et des ongles, etc. Ils apportaient cette aide indispensable alors que les précautions supplémentaires imposées augmentaient la charge de travail des fournisseurs de soins.

En novembre, j’ai entendu parler du programme de partenaires en soins désignés (PSD) et je m’y suis inscrite pour recevoir la formation et l’orientation offertes. On m’a appelée la première fois le 23 décembre pour m’informer que la formation et l’orientation étaient prévues pour le 30 janvier 2021. Je suis maintenant de retour à Ottawa et je rends visite à mon fils 6 jours sur 7, de 4 à 7 heures par jour. Je suis très reconnaissante envers ce programme de PSD. Chaque établissement de soins de santé devrait offrir cette possibilité aux patients et à leurs proches! Nous devons être là pour nos êtres chers.

Comment vivons-nous cette situation?
Le 23 décembre 2019, alors que nous attendions dans la salle d’attente de l’unité des soins intensifs pour voir Jeff, l’infirmière de recherche est venue nous voir et nous a demandé : « Comment allez-vous? »god

Carmen : « Je vais bien. »
Infirmière : « Vous semblez en paix. »
Carmen : « Oui. J’ai appris que lorsque je laisse mon fardeau entre les mains de Dieu, Il promet de m’accorder sa paix. Il veut livrer nos batailles. Je crois au Dieu des miracles. J’ai fait des recherches sur les traumatismes crâniens. J’ai lu des histoires incroyables de rétablissement, et voilà pourquoi je crois en Dieu. »
Infirmière : « Nous ne voyons plus ce genre de foi de nos jours. »
Carmen : « C’est parce que je lis et entends sa parole. »

Je suis très reconnaissante envers Dieu, sa parole, Jésus et l’Esprit saint, sa paix, ses promesses… Il est tellement digne d’être loué! Je commence et termine donc chacune de mes journées avec une prière, et j’en fais beaucoup d’autres au cours de la journée. J’ai appris à faire cela en m’ouvrant à Dieu pendant la période la plus sombre de ma vie. Et je serai toujours reconnaissante envers la différence qu’Il a faite, et envers celle qu’Il fait lorsqu’il répand sa puissance, son amour, sa lumière, sa parole, sa vérité, ses miracles, sa grâce et sa miséricorde. L’auteur et le finisseur de notre foi — Il a réécrit mon histoire. Je loue Dieu continuellement. Pas nécessairement pour qu’Il m’aide à surmonter mes malheurs. Je le loue pour les leçons apprises, pour le fait que tout finit par s’arranger pour le mieux, pour la beauté qu’Il répand sur nos cendres…

Notre premier miracle : Lorsque notre fils a été transporté au campus Civic de L’Hôpital d’Ottawa et que les médecins et les infirmières ont dit qu’ils ne pensaient pas que notre fils s’en sortirait vivant, nous avons tellement loué le SEIGNEUR, notre fils a survécu! Dieu a sauvé nos vies. Je suis tellement reconnaissante envers Lui et ceux qui nous ont aidés en cours de route! Je choisis de louer Dieu tout au long de ce parcours. Il est plus grand que toutes nos préoccupations, nos lacunes, nos contraintes, nos finances… et Il guide nos pas.